La remontée des taux d’inoccupation fait disparaître des logements locatifs

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La remontée des taux d’inoccupation fait disparaître des logements locatifs

Montréal, le 15 juin 2015

De plus en plus de logements disparaissent du marché locatif traditionnel, faute de loyers suffisants pour maintenir l'intérêt des propriétaires, s'inquiète la CORPIQ. Selon les plus récentes statistiques publiées par la SCHL, le niveau global des loyers a commencé à stagner dans plusieurs régions, dont Montréal et Trois-Rivières.

En revanche, la variation annuelle des loyers pour les mêmes logements avoisinerait les 2%. Pour la CORPIQ, ces chiffres peuvent révéler que les logements les plus chers, qui sont souvent en meilleur état, quittent progressivement le marché locatif.« Nous avons cette année beaucoup plus de propriétaires membres qui nous disent éprouver des difficultés à relouer leurs logements. Nous sommes déjà à la mi-juin et ils sont plus nombreux qu'à l'habitude à s'attendre à ne pas avoir trouvé de locataire pour le 1er juillet, explique le directeur Affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette. Si le problème perdure, il y a un risque de voir certains logements être repris, soit pour y loger un membre de la famille du propriétaire, soit pour être convertis et vendus en condo ou encore, pour être offerts sur le marché locatif touristique de courte durée. »

Les taux d'inoccupation sont les plus élevés observés depuis le marasme économique des années 90. Or, le défi pour les propriétaires s'annonce encore plus grand, puisque le parc immobilier est en moins bon état qu'il y a vingt ans, constate la CORPIQ. « Les années 2000, avec leurs bas taux d'intérêt et une forte demande locative, auraient dû permettre la modernisation des logements. De façon absurde au moyen du contrôle des loyers, le gouvernement du Québec a plutôt décidé de réduire les montants pouvant être transférés aux locataires pour couvrir le coût des rénovations. La fenêtre d'opportunité est en train de se refermer sans que le déficit d'entretien ne soit résorbé », déplore M. Brouillette.

En vingt ans, la valeur marchande d'un petit immeuble de logements dans la région de Montréal a plus que triplé (310%). Par contre les loyers ont progressé de 52%, soit environ 1,9% par année. Alors qu'un plex usagé coûte plus de 460 000 $, le bas niveau des loyers permet difficilement d'assurer sa rentabilité, surtout si des travaux majeurs sont requis.

Mentionnons que l'écart entre le loyer moyen d'un 4 et demi au Québec (714$) et la moyenne canadienne (924$) continue de progresser et atteint maintenant 25%. Il était de 20% il y a quelques années. Le Québec a dégringolé au dernier rang des provinces pour ses faibles loyers.

À propos de la CORPIQ

Organisme à but non lucratif réunissant 25 000 propriétaires et gestionnaires qui possèdent près de 500 000 logements, la CORPIQ est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements et à défendre leurs intérêts. Elle est aussi la seule à être présente dans toutes les régions. Les propriétaires québécois fournissent un logement à 1,3 million de ménages locataires et possèdent, dans huit cas sur dix, un duplex ou un triplex.

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