Abolition du crédit d’impôt RénoVert: «La rénovation au Québec va très bien», justifie le ministre

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Alors que la CAQ s’était engagée à élargir le programme RénoVert au secteur locatif, le ministre des Finances a plutôt annoncé son abolition. L’argument principal :« la rénovation va très bien au Québec, elle n’a pas besoin de subvention». Ce que réfute la CORPIQ, surtout au niveau des immeubles locatifs.

Abolition du crédit d’impôt RénoVert: «La rénovation au Québec va très bien», justifie le ministre

Le ministre des Finances, Éric Girard, s’est fait interpeller aujourd’hui par l’opposition sur l’abolition du programme RénoVert. Il a justifié sa décision ainsi : 

« La rénovation au Québec va très bien, donc elle n’a pas besoin de subvention […] J’ai fait des choix, j’ai pris des priorités […] Quant au programme RénoVert, la rénovation va très bien au Québec, elle n’a pas besoin de cette subvention »,

a déclaré le ministre Girard lors de la période de questions des députés à l’Assemblée nationale.

Depuis des années, la CORPIQ demandait que le programme RénoVert s’élargisse aux immeubles multilogements vieillissants, car leur piètre performance énergétique coûte cher aux locataires. Cette demande avait été réitérée lors des consultations prébudgétaires en janvier dernier. De plus, lors d’un débat préélectoral sur l’habitation, en septembre 2018, le député caquiste de Blainville, Mario Laframboise, s’était engagé au nom de la CAQ à rendre permanent le programme RénoVert et à l’élargir aux immeubles locatifs.

La CORPIQ était présente la semaine passée à la lecture du Discours du budget et s’est dite très déçue par l’abandon de cette mesure. Au Québec, le parc de logements locatifs d’initiative privée compte 1,3 million d’unités d’habitation détenues par environ 275 000 propriétaires. Ce sont 17 % qui ont besoin de rénovations majeures et 24 % de rénovations mineures. Or, les contraintes réglementaires, législatives ainsi qu’économiques bloquent le réinvestissement dans le parc locatif existant, accentuant ainsi la crise du logement qui se dessine entre l’offre et la demande.

En mettant ici de côté une promesse électorale, cela ne laisse plus aucun choix au Gouvernement, que celui de revoir les critères de fixation de loyer. Sans quoi, les propriétaires sont privés de tout levier de financement pour rénover.

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