La CORPIQ qualifie de fallacieuse l’étude d’IRIS sur les loyers

Communiqués de presse

La CORPIQ dénonce l’information trompeuse publiée aujourd’hui dans un rapport de l’Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) qui affirme que les loyers au Québec augmentent plus vite que le revenu des locataires.

La CORPIQ qualifie de fallacieuse l’étude d’IRIS sur les loyers

Selon l’auteur du rapport de l’IRIS, Philippe Hurteau, la part des loyers dans le revenu réel moyen avant impôt des ménages locataires tend à augmenter depuis 2011. Or, il s’agit d’une déclaration fallacieuse qui s’appuie sur un manque de rigueur méthodologique, déplore la CORPIQ.

« L’IRIS aurait plutôt dû utiliser le revenu net après impôt des ménages locataires. De plus, il compare le revenu des locataires en 2017 avec les loyers de 2018 », a expliqué le directeur des affaires publiques de la CORPIQ.

La réalité est que le revenu moyen après impôt des ménages locataires québécois était de 39 200 $ en 2017, selon les derniers chiffres de Statistique Canada, et le loyer moyen de 735 $ en 2017, selon la SCHL. Sur une base annuelle, le loyer représentait donc 22,5 % du revenu après impôt. En 2011, c’était 22,7 %.

« Il y a 20 ans, le loyer annuel moyen représentait plus de 25 % du revenu net des locataires. L’abordabilité s’est donc globalement améliorée au Québec. Il s’agit d’un gain significatif, d’autant plus que les locataires ayant les revenus les plus élevés ont massivement accédé à la propriété, d’une part, et que désormais plus de la moitié des locataires font le choix de vivre seuls, d’autre part », poursuit Hans Brouillette.

Par ailleurs, la CORPIQ qualifie de simpliste l’analyse de l’IRIS qui mentionne dans son rapport le fait que les loyers augmentent plus vite que l’inflation pour réclamer un plus grand contrôle par la Régie du logement :

« L’IRIS devrait reconnaître qu’on ne peut pas comparer l’évolution des loyers avec l’inflation en général sans s’intéresser à l’inflation spécifique à l’habitation. Par exemple, à Montréal, les taxes municipales ont augmenté de 30 % depuis 2009. C’est deux fois plus que l’inflation en général. »

« Depuis les années 90, les loyers ont augmenté en moyenne de 2 % par année dans les régions de Montréal, Québec et Gatineau. Ce taux inclut les logements neufs, loués évidemment beaucoup plus chers. Aussi, près de la moitié des locataires occupent leur logement depuis au moins 10 ans et leur loyer progresse alors moins vite que les autres », conclut le porte-parole de la CORPIQ.

Revenu moyen après impôt des familles économiques dont le logement n’appartient à aucun membre du ménage, Québec

Abordabilité des logements

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