Surprise en juin : davantage de logements disponibles

Nouvelles

Le taux d’inoccupation des logements durant la deuxième semaine de juin a remonté de façon significative pour se situer à 1,6 % au Québec, comparativement à 1,0 % en mai.

Surprise en juin : davantage de logements disponibles

À Montréal, il est passé de 1,1 % à 1,9 %. Les résultats proviennent d’un sondage de la CORPIQ auquel ont répondu 1500 propriétaires totalisant plus de 30 000 logements.

Selon la CORPIQ, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette hausse du taux d’inoccupation. La crise de la COVID-19 a poussé des locataires à changer leur plan et à s’entendre avec le propriétaire pour résilier leur bail. C’est le cas pour ceux qui ont perdu leur emploi ou pour les étudiants universitaires qui n’auront pas à assister physiquement à leurs cours. Le taux de chômage, qui était de 4,5 % en février, a grimpé à 8,1 % en mars, à 17,0 % en avril, puis est redescendu à 13,7 % en mai. 

De plus, des locataires détenant plusieurs baux et des propriétaires actifs sur la location à court terme n'ont plus de touristes à qui sous-louer ou louer leurs logements meublés. Ceux-ci reviennent donc sur le marché résidentiel et concurrencent d’autres logements offerts en location à long terme qui trouvaient pourtant facilement preneur avant la crise.

Il y a aussi ces grandes entreprises qui louaient des logements meublés pour leurs employés en déplacement : elles n'ont pas toutes renouvelé leurs baux.

Enfin, des locataires ont déguerpi ou ont quitté avant que le propriétaire ait bientôt le droit de les expulser pour non-paiement.

« Il y a des milliers de logements vacants présentement et d’autres seront disponibles sous peu », affirme le directeur des affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette. « Une crise économique a généralement pour effet d’hausser le taux d’inoccupation des logements. Cette hausse pourrait donc se poursuivre à moyen et même long terme. L’emploi sera plus précaire. Il y aura davantage de colocation et les jeunes pourraient choisir de demeurer plus longtemps chez leurs parents. »

En additionnant les logements actuellement inoccupés et les logements occupés mais bientôt disponibles, c’est 4,4 % du parc de logements qui est offert sur le marché pour juillet, ce qui est considérable. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’un bail se conclura en vue du 1er juillet, poursuit le porte-parole de la CORPIQ :

 « Avec les pertes massives de revenu d’emploi et la paralysie du système judiciaire pour traiter les cas de non-paiement de loyer, l’expérience de la crise va désormais inciter les propriétaires à faire preuve de beaucoup plus de prudence. Leurs critères financiers de sélection des candidats seront rehaussés. Tant que le gouvernement du Québec n’instaurera pas un programme de cautionnement, les locataires à faible revenu, ceux sans expérience ou ayant un dossier judiciaire auront davantage de difficulté à se trouver un logement de qualité. »

 

Disponibilité des logements dans la deuxième semaine de juin 2020

 

Logements
inoccupés1

Logements occupés, mais disponibles2

Cession de bail en cours3

Total  disponibles

Laurentides

0,5 %

1,3 %

0 %

1,9 %

Laval

0,5 %

1,2 %

0,2 %

1,9 %

Bas Saint-Laurent-Gaspésie

0,6 %

1,5 %

0 %

2,0 %

Centre-du-Québec

0,9 %

1,2 %

0,2 %

2,3 %

Lanaudière

0,9 %

1,3 %

0,2 %

2,4 %

Montérégie

1,3 %

1,8 %

0,2 %

3,2 %

Chaudière-Appalaches

1,0 %

2,6 %

0,4 %

3,9 %

Mauricie

2,1 %

2,4 %

0,2 %

4,7 %

Saguenay-Lac St-Jean

1,1 %

3,4 %

0,3 %

4,8 %

Québec (Capitale-Nationale)

1,4 %

3,0 %

0,4 %

4,8 %

Montréal

1,9 %

2,9 %

0,3 %

5,1 %

Outaouais

1,9 %

2,9 %

0,4 %

5,2 %

Estrie

3,4 %

4,9 %

0,5 %

8,9 %

Source : CORPIQ

1 vacants et pouvant accueillir un locataire dès maintenant

2 occupés, mais se libéreront sous peu, car le bail n’a pas été reconduit

3 un nouveau locataire prendra bientôt possession des lieux à la suite d’une cession de bail

Retour à la liste des actualités