Réaction de la CORPIQ au Budget

Communiqués de presse

Le gouvernement choisit l'option la plus efficace en bonifiant l'aide financière directe pour les locataires

Réaction de la CORPIQ au Budget

Montréal, 25 mars 2021 – Dans un contexte d’explosion des coûts et des délais de construction, la CORPIQ estime que le gouvernement du Québec fait le bon choix en rendant disponible à 600 ménages de plus une aide financière directe pour mieux se loger, tout en accélérant la livraison des logements sociaux déjà annoncés.

Plus précisément, la CORPIQ accueille favorablement l’aide additionnelle directe à la personne d’environ 18 millions $ pour des locataires qui ont des besoins spécifiques et urgents de se loger. Ils pourront le faire dans le marché privé sans consacrer au loyer plus de 25 % de leur revenu. 

Quant à l’octroi de 250 millions $ pour accélérer la livraison de 5000 logements subventionnés déjà annoncés, il s’agit d’une mesure justifiée dans un contexte où plus le temps passe, plus la facture moyenne par logement grimpe. En revanche, les 500 unités Accès Logis de plus qui sont budgétés (37 millions $) pourraient avoir pour effet de vider des logements privés.  

« Davantage de logements qu’il y a un an sont disponibles, en particulier à Montréal, et des locataires de partout au Québec vivent des situations urgentes et temporaires. Ils ont besoin d’une aide financière rapide et flexible, pas nécessairement de projets de construction de plus en plus coûteux qui verront le jour dans plusieurs années », a déclaré le directeur des affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette. 

La CORPIQ note par ailleurs que le budget du programme Rénovation Québec passera de 16 à 36 millions $. Avant de s’en réjouir, elle attend de voir comment les villes distribueront cet argent, quelle part sera consacrée aux logements locatifs privés et selon quels critères.

Le gouvernement du Québec aggrave les difficultés de rénovation

Dans son Discours sur le budget, le ministre des Finances annonce une injection de 4,5 milliards $ dans des travaux d’infrastructures. Dans le contexte de pénurie et d’explosion des prix, tant pour la main-d’œuvre de la construction que pour les matériaux, cela ne fera qu’aggraver la situation pour les milliers d’immeubles locatifs où divers travaux de rénovation doivent être exécutés, notamment pour assurer que les logements soient sécuritaires, fonctionnels et disponibles.

« Nous avons reçu récemment un refus du ministre du Travail, Jean Boulet, d’assouplir la vieille loi R-20 qui régit la main-d’œuvre dans le domaine de la construction, mais on ne peut pas en rester là. Le gouvernement doit exclure les immeubles de logements locatifs existants de cette loi contraignante. La main-d’œuvre assujettie n’est aucunement intéressée par les projets de travaux que les propriétaires ont à exécuter et si elle l’était, cette main-d’œuvre coûterait de toute façon trop cher pour garder les loyers abordables. Les grands chantiers de travaux publics qui s’ajoutent au boom de construction de nouvelles habitations accaparent les travailleurs et rendent la situation intenable pour l’entretien du parc de logements où vivent des locataires », a déclaré M. Brouillette.

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