Le droit aux animaux des locataires : les proprios sont déjà très conciliants

Info CORPIQ (vidéo)

Cette semaine, on traite d’un sujet qui revient régulièrement dans l’actualité : c’est le logement et le droit aux animaux pour les locataires. C’est un sujet porté par plusieurs associations de défense des animaux qui souhaitent revoir les législations et permettre de facto à tous les locataires d’avoir le droit aux animaux.

Le droit aux animaux des locataires : les proprios sont déjà très conciliants

Évidemment, la CORPIQ porte la voix des propriétaires et s’oppose à un tel décret principalement parce que, pour nous, ça ne tient pas compte du contexte actuel. Il faut rappeler qu’il y a déjà 25 % des propriétaires qui permettent la présence d’animaux et ce taux va jusqu’à 65 %, avec certaines restrictions, pour les chats acceptés dans les logements.

Un autre aspect qui nous inquiète est qu’on fait valoir les droits des locataires d’avoir des animaux, mais on ne met pas beaucoup en perspective le point de vue des propriétaires. Ces derniers ayant un droit de gérer leur bâtiment et aussi de trouver un équilibre entre les locataires qui sont, dans certains cas, incommodés par la présence de certains types d’animaux. Que ce soit par le bruit, les allergies, mais aussi parce que des logements sont inadaptés pour accueillir certains types d’animaux dans notre parc immobilier sont des arguments en défaveur d'une autorisation totale des animaux dans les logements. Ceci fait en sorte que les propriétaires sont appelés à prendre certaines décisions dans l’intérêt de tous les locataires et non seulement dans l’intérêt de certains locataires.

À la CORPIQ, il nous apparait donc important de mettre de l'avant la voix des propriétaires : d'abord, loger 1,4 million de Québécois, ça vient avec son lot de responsabilités. Les propriétaires cherchent constamment à satisfaire tous les besoins des locataires, mais aussi à protéger tout le parc locatif qui peut bien souvent se dégrader bien plus rapidement, ce qui engendre des coûts supplémentaires pour tous, incluant les autres locataires.

Dans ce contexte, il nous apparait donc important de souligner que la priorité aujourd’hui c’est certainement de trouver des solutions à l’actuelle crise du logement. Le droit aux animaux est permis dans plusieurs logements au Québec, mais de le permettre de facto à tout le monde engendrerait des conflits dans bien des bâtiments, et la plupart du temps, entre locataires.

C’est pour ces raisons que la CORPIQ va continuer de faire des représentations pour maintenir le statu quo, privilégier des approches de conciliation entre propriétaires et locataires, et surtout reconnaître que dans l’ensemble du parc locatif québécois, les animaux sont déjà bien accueillis dans une forte proportion. Toutefois, il y a des logements qui sont simplement inadaptés pour accueillir des animaux de compagnie.

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