Revue de presse de fin octobre

Revues de presse

En cette revue de presse de fin octobre, nous revenons sur la nomination des ministres suite aux élections provinciales, les derniers chiffres sur les transactions en immobilier dans la province qui démontre un refroidissement du marché; les statistiques de mises en chantier qui évoquent un ralentissement évident; l’index international des bulles immobilières (Global Real Estate Bubble Index) émis par la banque suisse UBS; l’annonce d’une nouvelle hausse du taux directeur de la Banque du Canada; et le nouveau rôle d’évaluation foncière à Montréal.

Revue de presse de fin octobre

Un ministère dédié à l’habitation

La CORPIQ se réjouit que le domaine de l’habitation devienne maintenant un ministère à part entière et a exprimé sa satisfaction quant à la nomination de France-Élaine Duranceau comme nouvelle ministre de l’Habitation. Déjà en septembre, aux audiences publiques de la Communauté métropolitaine de Montréal, la CORPIQ avait fait valoir les avantages de la création d’un ministère dédié à l’habitation à travers son mémoire. Plusieurs organisations du domaine de l’habitation ont réagi de manière positive, dont l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) qui espère amorcer un travail de collaboration pour s’attaquer à l’enjeu du déficit de logements, « grande responsable de l’abordabilité dans laquelle se retrouve le Québec », pouvait-on lire dans un communiqué émis par l’organisme.

 

Le ralentissement du marché immobilier

Les ventes au Québec ont diminué de 18 % ce trimestre comparativement à la même date l’année dernière. Les chiffres sont même inférieurs à la moyenne prépandémique, lit-on dans cet article de La Presse. Selon l’économiste principale du Mouvement Desjardins, « le marché se refroidit assez drastiquement […] ce n’est que le début d’une période de correction ». Du côté de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), on indique que le prix médian d’une unifamiliale a été réduit de 10 % au cours de la période allant de juillet à septembre, comparativement au trimestre précédent. On parle même d’une première correction trimestrielle depuis cinq ans. Du côté de Sherbrooke, on assiste à une première baisse des prix de l’immobilier depuis 2019. En Outaouais, on évoque une baisse de 17 % dans la région au courant du troisième trimestre de 2022. Ailleurs, dans la région la plus abordable du Québec, le Saguenay a connu une stabilité du nombre de ventes. En juin, c’était le marché résidentiel le plus abordable au Canada.

 

Mises en chantier

Alors que l’augmentation de l’offre de logement sur le marché est revendiquée et mise de l’avant par la majorité des acteurs clés de l’industrie de l’immobilier, les mises en chantiers pourtant si nécessaires, diminuent. La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) a ainsi constaté une baisse de la construction d’appartements (-9 %) au cours de l’année 2022 dans les six plus grands centres du Canada. Même son de cloche auprès de l’APCHQ qui note une baisse de 31 % de construction de logements locatifs en septembre 2022 par rapport au même mois de l’année dernière. La plus forte baisse a été notée à Gatineau avec une variation de -74 %. Fait surprenant, les mises en chantiers explosent de l’autre côté de la rivière des Outaouais alors qu’Ottawa connait une hausse de 136%. Pour continuer sur la liste des régions métropolitaines du Québec, on trouve Trois-Rivières (-49 %), Sherbrooke (-42 %), Québec (-39 %) et Montréal (-27 %). Il faut noter que seule la région de Saguenay, la région la plus abordable du Canada, a connu une hausse avec une variation de +110 % par rapport à septembre 2021.

 

Bulle immobilière de Toronto

La banque suisse UBS a élaboré une liste des villes dans le monde qui sont les plus exposées à une bulle immobilière. Dans ce classement, Toronto arrive en première place et Vancouver en sixième place, peut-on lire dans l’article de Radio-Canada. Cet index international a placé les 2 villes canadiennes comme les villes étant les plus à risques de l’Amérique du Nord, notamment à cause du prix de l’immobilier local alimenté par les spéculations et les taux d’intérêt bas durant la pandémie. Dans un article de TVA Nouvelles, on y lit que le prix de l’immobilier a plus que triplé en 25 ans.

 

Hausse du taux directeur de la Banque du Canada

La Banque du Canada a haussé son taux directeur de cinquante points (0,5%) pour l’emmener maintenant à 3,75 %. En entrevue à Radio-Canada, le gouverneur de la Banque du Canada a affirmé que même si d’autres hausses sont probables dans les mois à venir, il ne faudrait pas y voir la formation d’une récession majeure. L’économie canadienne devrait stagner jusqu’au début de l’année 2023. Dans son Rapport sur la politique monétaire, la Banque du Canada prévoit que la croissance de l’économie canadienne ne serait que de 1 % en 2023, peut-on lire dans cet article de La Presse.

 

Nouveau rôle d’évaluation foncière à Montréal

La CORPIQ a été mentionnée dans cet article du Devoir où il est question de la hausse des taxes sur les propriétés. On pourrait assister à des contestations de ce nouvel avis du rôle par certains propriétaires qui jugent qu’il n’est pas représentatif de la réalité dans un contexte de refroidissement du marché. Le directeur des affaires publiques de la CORPIQ ajoute aussi que « la hausse de la valeur foncière d’une propriété peut avoir pour effet d’augmenter les primes d’assurances habitation et les taxes scolaires imposées aux propriétaires. » Il y a une part du loyer qui sera éventuellement reflétée par cette hausse de taxes municipales.

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