Revue de presse de début janvier

Revues de presse

Deux thèmes retiennent l’attention de cette revue de presse de la nouvelle année: l’augmentation du prix des logements et les facteurs qui y contribuent, dont la hausse des primes d’assurance et la taxe foncière imposée aux propriétaires par certaines municipalités, puis un bref survol de l’économie et de l’immobilier.

Revue de presse de début janvier

Par Corinne Laberge

 

La hausse des loyers et la taxation municipale spéciale pour 2023

L’année tout juste entamée, déjà la hausse des loyers est d’actualité. « Avec l’inflation galopante et l’augmentation des primes d’assurance et des taxes municipales, les locataires peuvent s’attendre à des hausses de loyer plus importantes en 2023 », annonce ce texte de TVA Nouvelles. Selon la CORPIQ, « l’augmentation moyenne projetée pour la prochaine année varie entre 3 % et 4 % », peut-on lire.

L’impact de la hausse des primes d’assurance pour les propriétaires est significatif. « Les augmentations annuelles depuis quelques années pour certains types de bâtiments varient entre 10 % et 35 % », souligne le Journal de Montréal. « C’est un véritable casse-tête pour l’ensemble des propriétaires locatifs », affirme le directeur des affaires publiques de la CORPIQ, Marc-André Plante. Estimant « malheureux » que cela contribue à la hausse des loyers, puisque « le Tribunal administratif du logement reconnaît 100 % des hausses de primes d’assurance dans les coûts d’augmentation annuels des logements ».  

D’autre part, ce papier paru le mois dernier dans Le Devoir résume bien la situation entourant la taxation spéciale prévue à certains endroits. « Un nombre croissant de municipalités de la grande région de Montréal imposent des taxes foncières plus élevées aux bâtiments résidentiels comptant six logements ou plus (…) Et certaines villes réclameront l’an prochain (2023) une redevance de plusieurs milliers de dollars pour la construction de chaque nouveau logement sur leur territoire. Des mesures qui pourraient nuire aux locataires, en plus de décourager l’aménagement de bâtiments denses ».

On apprend que cette redevance « atteindra 5000 $ par porte à Terrebonne ». Mascouche l’envisagerait aussi. « D’autre part, le dernier budget mascouchois prévoit l’imposition à tous les propriétaires résidentiels d’une taxe foncière spéciale de 0,01 $ par 100 $ de la valeur portée au rôle d’évaluation en vigueur ». 

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) s’inquiète des effets de ces mesures sur les mises en chantier. « C’est sûr que ça n’aide pas à l’abordabilité des logements neufs, et le timing ne nous apparaît pas bon non plus, parce qu’on devrait accélérer la construction de logements résidentiels, et là, on vient d’ajouter des délais pour les promoteurs », fait valoir son directeur du service économique, Paul Cardinal, en conclusion de l’article.  

Enfin, le texte d’opinion « Il manque d’habitations, point à la ligne», signé par Mario Dumont dans Le Journal de Montréal, mérite le détour.  

L’économie et l’immobilier

Dévoilant ses prévisions 2022-2023 du secteur de la construction et de la rénovation résidentielles au Québec, « L’APCHQ anticipe 46 000 mises en chantier, soit un recul de 21 % par rapport à 2022, la baisse la plus importante à ce chapitre au Québec depuis 1995 », rapporte La Presse. Pour 2022, « le Québec se dirige vers un repli de 14 % des mises en chantier, à 58 000 unités », alors qu’en 2021, « près de 68 000 logements étaient sortis de terre », est-il inscrit.

Paul Cardinal explique que « La hausse rapide des taux d’intérêt au cours des derniers mois aura un effet négatif notable sur le nombre de mises en chantier et les dépenses en rénovation résidentielle l’an prochain ».

La CORPIQ souligne qu’en raison des « faibles taux d’inoccupation dans plusieurs villes régionales, le déséquilibre entre l’offre et la demande risque de s’accentuer ». Le directeur des affaires publiques, Marc-André Plante, observe que « Le repli de 15 % de la rénovation est un facteur très inquiétant. Alors que près de 60 % du parc locatif fut construit avant 1980, la chute des dépenses en rénovation aura un impact direct sur la qualité et l’entretien général des logements ».

La construction locative ralentira considérablement en 2023, de -32 % selon ce rapport de l’APCHQ. On y lit « qu’aucune région ne sera épargnée par le mouvement à la baisse des mises en chantier, les diminutions allant de 15 % pour la région de Saguenay à 25 % pour la région de Sherbrooke ».

L’article suivant du Devoir traite des délais dans les livraisons de projets immobiliers. « Les promoteurs doivent mieux s’adapter aux nombreux retards que connaissent actuellement les chantiers », remarque l’Association de la construction du Québec (ACQ). Son responsable des affaires publiques, Guillaume Houle, soutient que « c’est à tout le monde de se protéger (…) et ainsi éviter que de nouveaux occupants emménagent dans des logements qui ne sont pas vraiment prêts à les accueillir ».   

Marc-André Plante de la CORPIQ y est également cité : « il manque 100 000 logements sur le marché (…) Il y a une pression énorme pour qu’on livre des logements au Québec afin de répondre à une demande croissante ».

En terminant, La Presse proposait fin décembre l’article « Surprise, votre pouvoir d’achat augmente ! ». S’appuyant sur les données d’une étude réalisée par la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke auprès de 14 types de ménages québécois, le texte rapporte que « pour 11 d’entre eux, le pouvoir d’achat s’est en fait accru ces dernières années, malgré l’inflation ».

Retour à la liste des actualités