Réaction de la CORPIQ au projet de registre des loyers de l’organisme Vivre en ville

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Une bien mauvaise idée, dit la CORPIQ.

Réaction de la CORPIQ au projet de registre des loyers de l’organisme Vivre en ville

En réaction à l'annonce de jeudi matin, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) a communiqué avec La Presse canadienne pour partager sa désapprobation du projet de registre des loyers.

Selon son directeur des affaires publiques et des relations gouvernementales, Marc-André Plante, le fait de publier le prix des loyers n'aura aucun effet positif sur la crise du logement, car cela ne fera pas augmenter l'offre.

Au contraire, a-t-il soutenu, la publicisation des loyers pourrait avoir un effet facilitateur pour les propriétaires tentés par la rénoviction et, incidemment, sur la spéculation immobilière.

« De rendre les loyers publics fera en sorte qu'il sera beaucoup plus facile et rapide d'identifier les bâtiments qui ont un potentiel de rénovation et, donc, de retour rapide sur investissement. Dans ce cas, ce sont les locataires qui seront les premiers perdants. »

— Une citation de Marc-André Plante, directeur des affaires publiques de la CORPIQ.

La CORPIQ, qui a présenté cette semaine sa propre étude portant sur le marché locatif, a affirmé avoir elle aussi sondé des locataires, pour réaliser que ceux qui paient leur loyer le moins cher s'opposent au registre.

Ces locataires ne veulent pas nécessairement que tout le monde sache combien ils paient pour se loger, a dit M. Plante. Ça peut aussi créer de la discordance entre voisins lorsqu'ils vont réaliser qu'un paie plus cher que l'autre pour des logements somme toute similaires.

Enfin, la CORPIQ a souligné plusieurs enjeux juridiques qu'implique la création d'un registre public des loyers, dont la question de savoir si les informations y étant consignées seraient reconnues par le Tribunal administratif du logement (TAL).

Elle a noté que la divulgation des loyers permet d'évaluer plus précisément la valeur marchande de chaque immeuble et que cela constitue un désavantage pour leurs propriétaires, qui perdent alors de leur pouvoir de négociation dans le cadre d'une transaction.

Il faudrait se demander si ce registre ne viendrait pas contrevenir à des lois actuelles en matière de libre marché et de compétitivité des entreprises privées, a souligné M. Plante.

 

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter cet article : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1978905/hausse-prix-logement-location-quebec-ville

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