Une majorité de locataires se disent capables de verser deux mois de loyers d’avance

Communiqués de presse

Dans l'éventualité où ils déménageraient, 56% des locataires se disent capables financièrement de verser à l'avance les deux premiers loyers de leur nouveau bail, révèle un sondage réalisé par la firme L'Observateur.

Une majorité de locataires se disent capables de verser deux mois de loyers d’avance

Montréal, le 29 juin 2015

Dans l'éventualité où ils déménageraient, 56% des locataires se disent capables financièrement de verser à l'avance les deux premiers loyers de leur nouveau bail, révèle un sondage réalisé par la firme L'Observateur.(1) Considérant que le loyer mensuel des répondants atteignait en moyenne 720$, ce sont donc 1440$ que la majorité des locataires seraient en mesure de débourser avant même d'occuper leur nouveau logement.

Il s'agit d'une statistique que la CORPIQ juge convaincante, alors qu'elle est en pleine campagne afin que le gouvernement du Québec aille de l'avant avec un projet de loi visant à autoriser le versement d'une caution lors de la signature du bail. « Financièrement, il n'y a aucune raison que les locataires du Québec soient en marge du reste de l'Occident où le dépôt de garantie est une pratique courante qui fonctionne. Ils sont en mesure de déposer d'avance un mois loyer de loyer et même, dans la majorité des cas, deux mois », fait remarquer le directeur Affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette.

Un logement sur trois laissé en mauvais état

La caution est une mesure qui doit absolument être implantée, juge la CORPIQ, puisqu'un tiers des logements sont laissés dans un état négligé (25%) ou en très mauvais état (11%) lorsque le locataire déménage, en contravention avec leurs obligations légales. Le propriétaire qui veut présenter une réclamation à la Régie du logement risque d'attendre près de deux ans avant de pouvoir être entendu par le tribunal. Par conséquent, les propriétaires deviennent de plus en plus réticents à louer. Ils privent ainsi plusieurs locataires d'un meilleur choix de logements.

Présentement, les propriétaires ne peuvent exiger à la signature du bail que le loyer du premier mois. Cette avance disparaît dès le début de l'occupation. Le propriétaire ne dispose alors d'aucune protection, ni en cas de non-paiement de loyer, ni en cas de dommages constatés dans le logement après que le locataire ait quitté.

Une pétition récolte déjà plus de 11 000 signatures

La pétition lancée récemment par la CORPIQ sur le site de l'Assemblée nationale du Québec pour réclamer le droit d'exiger une caution recueille de nombreux appuis: plus de 11 000 personnes l'ont signée jusqu'à maintenant. Elle sera déposée officiellement à la fin septembre.Rappelons qu'en mai dernier, le ministre des Affaires municipales et responsable de la Régie du logement, Pierre Moreau, a déclaré qu'il étudiait la possibilité de présenter un projet de loi en ce sens cet automne.

À propos de la CORPIQ

Organisme à but non lucratif réunissant 25 000 propriétaires et gestionnaires qui possèdent près de 500 000 logements, la CORPIQ est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements et à défendre leurs intérêts. Elle est aussi la seule à être présente dans toutes les régions. Les propriétaires québécois fournissent un logement à 1,3 million de ménages locataires et possèdent, dans huit cas sur dix, un duplex ou un triplex.

(1) L'étude a été réalisée à la demande de la CORPIQ par la firme L'Observateur auprès de 550 locataires logés dans le marché privé non subventionné. Les résultats ont été pondérés en fonction du lieu de résidence des personnes interrogées, afin de respecter l'importance démographique. La marge d'erreur est de 4,3 %, 19 fois sur 20.

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