Tarifs d’électricité La CORPIQ obtient une réduction de 86 % des frais de remise sous tension

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Tarifs d’électricité La CORPIQ obtient une réduction de 86 % des frais de remise sous tension

Montréal, 9 mars 2015 – Les propriétaires immobiliers qui refusent d’assumer la responsabilité du compte d’électricité d’un locataire qui déguerpit ou se désabonne avant la fin de son bail n’auront plus à assumer les 361 $ de frais de remise sous tension. Il leur en coûtera désormais 50 $, soit 86 % moins cher. Cette modification a été entérinée par la Régie de l’énergie, qui a rendu publique aujourd’hui sa décision relativement aux tarifs d’électricité d’Hydro-Québec pour l’année 2015-2016.

Avec le déploiement des compteurs de nouvelle génération, qui permettent d’effectuer des interruptions et des remises sous tension à distance, les frais facturés par la société d’État n’étaient plus justifiés, estime la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ). Elle avait donc demandé l’automne dernier à la Régie de l’énergie d’ordonner un ajustement à la baisse. Mentionnons que ceux-ci pourraient de nouveau être revus, lorsque l’analyse des coûts d’exploitation de cette nouvelle technologie sera terminée.

 « Quand un locataire déguerpit ou se désabonne du service d’électricité avant la fin de son bail, Hydro-Québec refile la responsabilité du compte au propriétaire. Le seul moyen de refus dont celui-ci dispose est d’opter pour la mise hors tension. Cependant, jusqu’à maintenant, le propriétaire hésitait en raison du frais de rebranchement élevé de 361 $ plus taxes », fait valoir Hans Brouillette, directeur Affaires publiques à la CORPIQ.

« À partir du 1er avril, il en coûtera plutôt 50 $ plus taxes; les bailleurs disposeront donc d’un réel choix lorsque viendra le temps de décider s’ils reprennent ou non la responsabilité d’un compte d’électricité », poursuit M. Brouillette.

Autre bonne nouvelle, Hydro-Québec compte appliquer le nouveau frais de remise sous tension à tous les propriétaires, y compris ceux d’une résidence unifamiliale et ceux n’ayant pas encore le compteur de nouvelle génération. Seuls ceux qui ont refusé le compteur communicant resteront assujettis au frais de 361 $.

La CORPIQ a aussi réalisé un autre gain. Ses représentations ont permis d’assurer le maintien de la version papier du formulaire Emménagement et déménagement. Il constitue le seul moyen par lequel un propriétaire peut s’assurer que le nouveau locataire produit une demande de souscription au service d’électricité au moment de la signature du bail.

Une hausse de tarif préoccupante

La Régie de l’énergie a également autorisé une hausse de 2,9 % des tarifs d’électricité, acquiesçant ainsi partiellement à la demande d’Hydro-Québec (3,9 %). Pour un logement moyen, le locataire devra débourser environ 30$ de plus par année.

La progression des tarifs d’électricité supérieure au coût de la vie préoccupe la CORPIQ. « Comment se fait-il que le gouvernement autorise à Hydro-Québec des hausses de tarifs  successives qui dépassent l’inflation, alors que pour les propriétaires de logements, les hausses de loyer accordées sont maintenues à des taux systématiquement en bas du coût de la vie?, questionne le porte-parole de la CORPIQ. Il y a deux poids, deux mesures. C’est incohérent. »

Mentionnons en terminant que le parc locatif vieillissant présente d’importants défis d’efficacité énergétique. En l’absence de mesures gouvernementales permettant un retour sur l’investissement acceptable pour les propriétaires, la rénovation des logements reste anémique et les locataires paient toujours plus cher pour se chauffer.


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