Le travail au noir en forte baisse dans le domaine de la construction

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L’économie souterraine liée au domaine de la construction serait de moins en moins répandue au Québec grâce aux crédits d’impôt à la rénovation, selon une étude de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

Le travail au noir en forte baisse dans le domaine de la construction

Représentant 27 % en 2011, la proportion de l’économie souterraine attribuable au secteur de la construction a atteint 23,7 % en 2016, soit un recul de 3 points de pourcentage. Dans son ensemble, l’économie souterraine a, elle, connue une hausse de 10 %, tandis que le PIB a augmenté de 15 %. Au total, 100 millions de dollars en moins ont transité par le marché noir, toujours entre 2011 et 2016.

Comment expliquer une baisse de l’économie souterraine alors que l’ensemble des variables l’influençant sont en augmentation ?

Étant donné la hausse du PIB et de l’économie souterraine, il est surprenant que le secteur de la construction soit épargné. L’APCHQ explique cette contradiction par le rôle capital qu’ont joué les différents programmes de crédits d’impôt à la rénovation. Ces derniers se sont en effet répandus depuis 2013 avec des mesures comme LogiRénov, ÉcoRénov ou  encore Rénovert. Or, il est obligatoire pour les ménages souhaitant en bénéficier de faire appel à un entrepreneur reconnu et d’exiger une facture pour les travaux réalisés, rendant impossible tout travail non déclaré.

La CORPIQ réclame un programme pour les multilogements

Il est donc incompréhensible que ces mesures n’aient toujours pas été autorisées pour le marché locatif Québécois, fort de 1,4 millions d’unités d’habitation en 2017. Autoriser l’utilisation de ces programmes, comme recommandé par l’APCHQ et la CORPIQ, aurait pourtant une triple influence positive sur notre société :

  • En réduisant fortement l’économie souterraine liée aux rénovations, augmentant ainsi les recettes fiscales pour le gouvernement,
  • En réduisant l’impact négatif des trop faibles critères de fixation de loyer, qui pénalisent les propriétaires souhaitant rénover leurs logements,
  • En favorisant l’émergence de logements consommant moins d’énergie, réduisant ainsi les frais pour les locataires qui paient leur chauffage.

Il est indéniable pour la CORPIQ que le gouvernement québécois a tout intérêt à prioriser la mise en place de ces mesures, pour le bénéfice de tous. Rappelons que le député CAQ de Blainville, Mario Laframboise, avait déclaré vouloir rendre permanent le programme de crédit d’impôt RénoVert et l’étendre aux immeubles locatifs. Espérons que sa famille politique en prenne note.

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